Une effroyable histoire a fait trembler la population parisienne des mois durant, entre 1848 et 1849.
Dans les cimetières parisiens et tout particulièrement dans le cimetière du Montparnasse, des cadavres sont régulièrement retrouvés déterrés et mutilés. Celui que la presse surnomme très vite le « Vampire de Montparnasse » pratique ces actes de nécrophilie sur des femmes récemment décédées, suivant le même rituel barbare. Au petit matin les gardiens retrouvent les corps exhumés au milieu des allées, le ventre ouvert, les intestins arrachés et répartis autour du cadavre sur lequel l’on retrouvait des traces de semence.
Pour attraper ce monstre pervers, les autorités installent un fil autour de l’enceinte du cimetière, invisible la nuit, qui détecte le moindre mouvement et envoie le signal à une mitrailleuse. L’opération réussit et dans la nuit du 15 au 16 mars 1849, la mitrailleuse est déclenchée et le blesse. Il parvient à s’enfuir, mais sera retrouvé et arrêté très rapidement à l’hôpital du Val-de-Grâce où il s’est réfugié pour se faire soigner. Son identité fut alors révélée : il s’agissait du Sergent François Bertrand, qui servait dans l’armée française, et qui avoua ses pulsions nécrosadiques.
Il ne sera condamné qu’à une année de prison, pour « violation de sépulture », puis refera sa vie, en se mariant en 1856…
Une sordide histoire à retrouver lors de notre visite sur les petites histoires de Montparnasse en compagnie de Mathias.
Visuel : Gravure extraite des Mémoires de M. Claude
