L’origine du mètre étalon

Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, l’unité de mesure différait selon les régions. En effet, d’un coin de la France à l’autre, l’on comptait en pieds, en mains, en coudées, en pouces ou encore en pas… sachant qu’un pied (ou une main, un pas…) lillois n’était pas forcément de la même taille qu’un pied rennais, lyonnais ou toulousain. Aucun système unifié n’avait été mis en place dans le pays (plusieurs tentatives avaient échoué). En 1795, les Révolutionnaires adoptent une unité de longueur officielle, définie quatre ans plus tôt par l’Académie des Sciences comme étant (attention, concentrez-vous) la dix-millionième partie d’un quart de méridien terrestre, soit un quart de cercle reliant un des deux pôles à l’équateur. Cette nouvelle unité de mesure sera appliquée dans toute la Nation. Afin que la population se réfère bien à la même mesure, plusieurs mètres étalons sont alors posés un peu partout dans le pays, au cœur des lieux les plus passants. C’est ainsi que 16 mètres étalons furent disposés à Paris.

Aujourd’hui, il n’en reste plus que 2, témoins de cette époque post révolutionnaire. Vous pourrez apercevoir le premier sur la place Vendôme, et le second au niveau du 36 rue de Vaugirard, sous les arcades (seul celui-ci est resté à son emplacement d’origine). Ce nouveau système mit du temps à être appliqué dans le pays entier. Grâce aux conquêtes de Napoléon, il fut répandu en Europe. Une grande partie du reste du monde finira par suivre le modèle et adopter le mètre à son tour.

Vous aurez l’occasion de découvrir ce vestige lors de la visite sur les symboles cachés de la rive gauche.