L’assassinat d’Henri IV

Avez-vous déjà repéré les deux plaques situées rue de la Ferronnerie, en plein cœur de Paris (l’une sur les arcades, et l’autre incrustée dans le pavé) ? Elles rappellent un épisode tragique qui a marqué l’Histoire de France. En effet, c’est à cet endroit précis que le 14 mai 1610, François Ravaillac assassine le roi Henri IV.

Ce jour-là, le roi décide de rendre visite à son ministre et ami Sully, et quitte le Louvre dans son carrosse, en direction de l’est de Paris. La distance à parcourir étant courte, le roi ne se fait pas accompagner par ses gardes, et se restreint à une escorte de quatre personnes seulement.

Mais le carrosse se retrouve vite bloqué dans les bouchons (déjà à l’époque !), créés par une charrette de foin arrêtée en travers de la rue. Les valets descendent de la voiture royale pour ouvrir la voie. Une aubaine pour Ravaillac, caché sous les arcades situées entre la rue de la Ferronnerie et le cimetière des Innocents… Il grimpe aussitôt sur la roue du carrosse, et plante son couteau à plusieurs reprises dans la poitrine du roi. Étrangement, il ne profite pas de la cohue pour s’échapper, et se fait arrêter sur-le-champ. Le roi succombe à ses blessures quelques minutes plus tard, et meurt dans la 21eme année de son règne. Le jeune Louis XIII n’ayant alors que 8 ans, c’est Marie de Médicis, veuve d’Henri IV, qui assurera la régence durant quatre années.

Quant à Ravaillac, après un court séjour à la prison de la Conciergerie, il est jugé puis écartelé sur la place de Grève, après de longues heures de torture, face à une foule déchaînée.  (Nous vous en parlions il y a quelques semaines, voir notre article sur l’histoire de la Place de Grève).

Beaucoup ont piétiné la plaque encastrée dans le sol, mais peu l’ont remarquée. Si vous prenez le temps de vous arrêter, vous remarquerez les gravures : d’un côté 3 fleurs de lys symbolisant les rois de France, et de l’autre le blason de Navarre « de gueules aux chaînes d’or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d’une émeraude au naturel ».

Une histoire à retrouver lors de la visite sur les légendes du Paris Maudit.