Il y a 231 ans jour pour jour, le couperet tombait et Louis XVI mourait par décapitation.
Nous sommes le 21 janvier 1793, à 10h22, sur la place de la Révolution (actuelle Place de la Concorde).
Revenons sur les dernières heures de Louis XVI.
Depuis août 1792, Louis XVI est retenu prisonnier à la Tour du Temple avec sa famille. Accusé de haute trahison, le verdict de son procès devant la Convention nationale tombe le 20 janvier 1793 : il sera guillotiné le lendemain.
Ce soir-là, après avoir pris connaissance de sa sentence, Louis XVI reçoit sa famille pour la toute dernière fois. Se présentent sa femme Marie-Antoinette, accompagnée de leurs enfants Marie-Thérèse et Louis-Charles (Louis XVII), et sa sœur, Elisabeth de France. Lorsque sa famille se retire, il s’entretient avec son confesseur avant de se coucher.
Le 21 janvier au matin, lors d’une dernière messe, Louis XVI reçoit le viatique (corps du Christ que l’on donne au mourant), qui a pour but de le préparer au « voyage ».
Vers 9h, après s’être entretenu une dernière fois avec son confesseur, il prend place avec l’abbé dans la voiture qui le mènera à l’échafaud, Place de la Révolution (ancienne Place Louis XV). Le parcours est très sécurisé : plus de 80 000 hommes armés sont déployés le long du trajet. Les Parisiens sont venus en masse pour voir passer le convoi.
A mi-chemin, dans le quartier de Bonne-Nouvelle, près de la rue de Cléry, une tentative d’évasion est organisée. C’est le baron de Batz, qui avait déjà participé à la fuite de Varennes, qui est venu accompagné de soutiens royalistes. Mais suite à une dénonciation, la tentative échoue, et la voiture poursuit son chemin.
Louis XVI arrive peu après 10h00 au pied de l’échafaud, où une foule l’attend. C’est le bourreau Charles-Henri Sanson qui l’accueille. Louis XVI ôte sa redingote et ouvre le col de sa chemise pour dégager son cou. On lui lie alors les mains et on lui coupe les cheveux. L’ancien roi gravit les marches, accompagné de l’abbé, sur fond de roulements de tambour. Il déclare « Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France ».
Louis XVI est alors attaché sur la planche de la guillotine, et le couperet est actionné par le bourreau. Il est 10h22. Un assesseur saisit la tête dans la corbeille et la brandit face au peuple, qui s’écrie : «Vive la liberté ! Vive la nation !».
Son corps est alors transporté dans une charrette jusqu’au cimetière de la Madeleine (actuel emplacement de la Chapelle expiatoire, érigée en 1826 par Louis XVIII en signe de commémoration). Il sera rejoint neuf mois plus tard par la dépouille de Marie-Antoinette, guillotinée à son tour le 16 octobre 1793.
Leurs dépouilles seront par la suite transférées en 1815 à la basilique Saint-Denis, rejoignant la nécropole royale.
Vous souhaitez en savoir plus sur ce chapitre de l’Histoire de France ? Revivez les dernières heures de la monarchie lors de notre visite du Paris de la Révolution.
